Et puis, je suis devenue correcteur BAJ

Editorial

Depuis bientôt 10 ans, je suis une avocate BAJiste. Une pure, une dure. 

J’ai découvert les joies de la clôture. Principe de base : se promettre chaque année qu’on clôturera au fur et à mesure, puis attendre avec impatience le sacro-saint e-mail de juin annonçant que la deadline est reportée au 15 juillet. 

Ensuite, vient le temps du retour des correcteurs. Parfois, avec angoisse ; 
-    Ai-je bien clôturé ? 
-    Ai-je mis tous les documents utiles ? 
-    Mince, il faut répondre dans un délai sinon, bye bye et à l’année prochaine ! 

Et puis, en mai dernier, j’ai sauté le pas et je suis devenue correcteur BAJ. J’ai découvert un autre monde. Celui des milliers de dossiers à corriger, répartis entre peu (trop peu) de confrères. Quelques semaines à peine pour faire un premier et puis un second tour. Et un compendium à respecter, n’en déplaise à certains confrères. 

Ces confrères qui ont peut-être oublié que sans correcteurs, il n’y a pas de BAJ. Alors, je profite de cet édito pour rappeler que la confraternité s’applique aussi dans vos/nos rapports avec les correcteurs BAJ. Il n’est pas normal de voir certains confrères lancer des menaces telles que « il ne faudra pas s’étonner quand il n’y aura plus d’avocats BAJ » ou répondre « comme vous voulez !!! » à un commentaire du correcteur. 

Si je peux comprendre l’apparition d’une certaine frustration par moment, elle ne doit jamais prendre le pas sur les règles de politesse et de confraternité. 

Je vous souhaite une excellente année judiciaire et j’espère que vous garderez en mémoire ces quelques mots à l’approche des prochaines clôtures. 

 

Mathilde RENTMEISTER

 

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