Partager sur
Une rentrée 2.0
14h30 : Séance solennelle.
J’entre dans la salle du palais des congrès destinée au discours dont l’orateur est cette année Jonathan WALDMANN. Le titre de son discours « Woke world war » m’a laissée quelque peu dubitative.
Je vous avoue mon ignorance du wokisme.
Renseignements pris, et ce en évitant d’entrer dans la polémique, il s’agirait de « la prise de conscience de l’injustice sociale et de l’inégalité ».
Le wokisme impliquerait également une volonté d’agir pour promouvoir le changement et poursuivre la justice.
Grande idéaliste et humaniste que je suis, j’ai attendu avec intérêt le discours de la rentrée solennelle.
Ce dernier, outre qu’il m’interpelle au plus profond de mes convictions humanistes, est chargé d’émotions auxquelles je ne pouvais m’attendre.
Fort heureusement, la réplique donnée par Monsieur le Bâtonnier Laurent WINKIN fût, et ce comme il peut l’être, à la fois incisive mais teintée de cet humour dont il a le secret.
Même si m’arracher un sourire n’est pas tâche ardue, l’effet « wokisme » m’avait plongé dans une espèce de torpeur de laquelle Monsieur le Bâtonnier a pu m’extirper.
Le vin d’honneur organisé d’une main de maître par notre Conférence Libre du Jeune Barreau dans le hall principal du Palais des congrès avec ses mignardises, bulles, et « Madame le/la Bâtonnier.ère Bonsoir ?! » ont fini de me sortir de mes réflexions quant aux wokisme.
18h : La revue.
Aïe aïe aïe… Malaise…
En effet, mon « petit » cœur craint toujours le pire.
Mes tenues de l’année écoulée n’avaient, semble-t-il, pas évoqué la possibilité d’un sketch à notre équipe préférée de sorte que… pas de bavette pour moi !
Ouf !
Je n’ai évidemment pas été déçue tandis que je n’ai pu réprimer aucun sourire ni rire, et ce de bon cœur. Il paraît même qu’on m’entendait rire jusqu’en coulisse !
Enfin, le banquet et la soirée.
Monsieur le Bâtonnier WINKIN avait innové en composant une table au centre de la salle dans laquelle se trouvait la mienne, composée de … 47 personnes « VIP ».
Composer les plans de table doit s’avérer un tel casse-tête que, je reconnais bien là notre Bâtonnier, qui avait visé… efficacité !
… « Je choisis la formule offensive » … pour ceux qui ont la réf 😉
Il s’agit-là d’un exploit qui, sauf erreur de ma part, n’a jamais été tenté les années précédentes.
Mais Monsieur le Bâtonnier avait surtout, et ce dans le plus grand secret, prévu une « animation » qui, et ceux qui me connaissent sauront de quoi je parle, m’a littéralement emportée.
Je ne crois pas devoir expliquer à ceux présents ce jour-là qu’elle a également emporté Monsieur le Bâtonnier qui s’est lancé dans un jeu de « Air Guitar » totalement hallucinant debout sur la table d’honneur, laissant pantois son adversaire qui n’était autre que Monsieur le Directeur du centre de formation, Maître Karim DAOUD.
Ce dernier, reconnaissant immédiatement le talent inné de notre bâtonnier pour cette prestation, n’a absolument pas tenté de répondre à l’invitation de l’animateur.
J’ai évidemment été prise à mon propre piège, Maître DAOUD m’ayant désignée pour l’épreuve suivante qui n’était autre que de réagir à certains bruitages sortis du jeu « Mario Kart ».
Patatras, c’est évidemment l’embardée.
Je n’ai pu réaliser aucune des consignes données tandis que je pense m’être couverte de ridicule…
Bref, il s’agissait d’une animation qui a joué le rôle auquel elle était destinée, soit mettre nos convives « en bouche » pour le reste de la soirée.
En effet, l’ambiance était électrique et la piste de danse a d’ailleurs été enflammée dès la fin du repas.
J’ai pu, comme j’aime à le faire, avec mon confrère et partenaire de danse, Maître Laurent ROLANS, me lancer dans un rock acrobatique sous l’œil incrédule de certains confrères bruxellois !
Mon grand âge faisant, je n’ai pu assurer ce rythme jusqu’aux petites heures de la nuit.
J’ai donc laissé ces jeunes et fringants avocats terminer la nuit pour rentrer me coucher avec la tête pleine de souvenirs.
Madame le Bâtonnier de division
Marie MONTLUC
Ajouter un commentaire