Interview de Monsieur le bâtonnier Laurent WINKIN

Interview

Oscillant entre questionnements sérieux et interrogations plus légères, j’ai eu l’occasion d’interviewer M. le Bâtonnier Laurent Winkin. 

EK : Je ne te ferai pas l’insulte de te présenter ou de te demander pourquoi tu es devenu Bâtonnier puisque les intéressés auront consulté la page https://laurentwinkin.be/
En revanche, un an se sera bientôt écoulé depuis ton entrée en fonction. Dès lors, pourquoi comptes-tu rester Bâtonnier ?
LW : Encore faut-il que je sois réélu !
Cela étant, je tiens à poursuivre le travail entamé avec mon CO. Sans vouloir être trop long ou exhaustif, je pense particulièrement à l’aspect solidarité (le projet « Fresh Start », la faisabilité d’un fonds social local, …). Je pense aussi à l’aspect modernisation de la communication (en veillant particulièrement à ce qu’elle soit plus efficace et ciblée car ça part parfois dans tous les sens).
Je souhaite insister sur deux autres points : le projet « Crossover » et le fait de pouvoir participer à un congrès de la CIB à Liège, congrès que j’espère enrichissant et à la hauteur de nos attentes. Il s’agit d’un gros challenge. 
Enfin, une dernière idée me motive : poursuivre ce que j’espère pouvoir qualifier de création d’une plus grande ouverture vers l’extérieur (via le partenariat créé avec la Grand-poste, un partenariat avec la Ville de Liège, …).

EK : Pourrais-tu me citer une ou plusieurs anecdotes ou souvenirs (amusants ou autres) qui t’ont marqué durant cette première année de mandat ?
LW : C’est difficile car il s’agit souvent d’anecdotes inracontables. Mais il y en a cependant une, que je peux révéler, qui surclasse les autres : Après une excellente présentation complète et précise réalisée par Hélène WATTECAMPS en matière de communication, lors de notre séminaire de réflexion, Bernard DE COCQUEAU commence à lui poser une série de questions, dont les réponses ressortaient clairement de la présentation d’Hélène. Et d’un coup, sans crier gare, avec calme et douceur, Hélène s’est contentée de lui répondre à avec un léger sourire : « Mais Bernard, tu dormais ou quoi ? » 

EK : Il parait que « la vie c'est plus marrant, c'est moins désespérant, en chantant ». Quel hymne représente selon toi particulièrement bien ta vie actuelle et pourquoi ?  
LW : Après réflexion, « Insomnia » de Faithless.
D’une part, alors que j’ai toujours bien dormi, ce n’est plus forcément le cas. D’autre part, le rythme est constant du début à la fin … Comme le mien, du 1er septembre à la fin d’année judiciaire.

EK : Le départ de nombreux jeunes confrères est une réalité. Serions-nous trop nombreux ? 
LW : Cela mérite réflexion.
Certains pensent que nous sommes peut-être trop nombreux. Je pense quant à moi qu’une des principales raisons du départ de nos jeunes confrères est l’inadéquation des offres proposées lors de la sortie du stage par rapport à ce qu’ils sont en droit d’attendre.

EK : Et toi, personnellement, as-tu jamais pensé arrêter le Barreau ? Notamment pour te consacrer à tes enfants ? 
LW : L’idée ne m’a jamais traversé l’esprit de faire autre chose, même si je regrette parfois le fait de ne pas avoir assez de temps à consacrer à mes enfants … Même si on peut évidemment combiner les deux …
- moment de silence –
LW : Si Catherine lit ces quelques lignes, elle risque de sourire très fort !

EK : Une bonne interview comporte toujours une question bateau. 
La voici : division de Huy et division de Liège : vogue la galère ou tous sur le même bateau ? 

LW : Tous sur même bateau, sans aucune hésitation. 
Je pense – j’espère - que la majorité des membres de notre beau barreau pense de même. 

EK : Pourquoi, aujourd’hui, s’investir au profit de l’Ordre et de ses multiples commissions ? 
L’essentiel des compétences n’est-il pas réservé à Avocats.be ? 

LW : Si le pouvoir règlementaire est aux mains d’Avocats.be, n’oublions jamais que l’orientation des grands principes qui sous-tendent les règlements doit venir de la base. Même si Avocats.be me semble parfois l’oublier, c’est bien de la base que provient l’impulsion.
Aussi, Avocats.be doit rester en permanence à l’écoute de « ses » avocats.

EK : As-tu un plaisir coupable dont tu pourrais nous faire part ? 
Comme je l’ai précisé à d’autres avant toi, le droit administratif est déjà pris évidemment !

LW :  Une sieste de 20 minutes les pieds sur le bureau, mais cela fait très longtemps que je n’ai plus pu m’y adonner. Dans une grosse année peut-être !

EK : Crois-tu dans les modes alternatifs de règlement des conflits : l'arbitrage, la conciliation, ou la médiation ? 
Quelle est leur plus-value ? 

LW : Oui, les MARC constituent une avancée, à condition tout le monde joue le jeu.
Elles offrent une solution rapide et leur gros avantage est parfois de permettre à des parties qui se déchiraient de collaborer à nouveau. 

EK : Une déclaration finale avant de nous quitter ? 
LW : Je vais mourir ? 
Un de mes moteurs est de penser qu’on sera toujours plus forts ensemble. Nous ne pourrons défendre correctement notre profession que si tout le monde « tire dans le même sens », de la base au sommet de la pyramide. 

EK : Merci pour ta participation.
 

Elisabeth KIEHL

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