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Communiquez !
Les termes « communiquer » et « communication » viennent du verbe latin « communicare » qui signifie « mettre ou avoir en commun ».
Communiquer, c’est donc faire partager et faire connaître quelque chose à quelqu’un.
Comme disait Aristote, « l’Homme est un animal doué de langage » ; c’est d’ailleurs ce langage qui nous distingue des autres êtres vivants.
Quoi de plus naturel donc que de vous inviter à communiquer ? Mais…
Encore faut-il bien le faire et à bon escient.
Comme moi, vous aurez déjà reçu des emails de confrères contenant, au choix :
- Moult informations disparates qui n’ont ni queue ni tête ;
- Beaucoup d’agressivité et aucune proposition constructive ;
- Des copier-coller avec seulement la date qui change (au mieux) ;
- Des informations totalement inutiles.
Cochez la ou les case(s) qui convienne(nt).
Lesquels d’entre vous ont pris leur téléphone et essayé de joindre ce confrère pour tenter un autre dialogue ?
Quand un canal est « bouché », pourquoi ne pas essayer une autre voie ? C’est ça aussi la confraternité, tenter de dialoguer avec ses pairs, être cet « animal doué de langage ».
Je ne suis pas une adepte du téléphone mais j’ai revu mon avis.
En effet, curateur de faillite dans un dossier qui est un vrai « boulet », l’un des intervenants est particulièrement désagréable. Il n’a pas conclu dans les délais. Excédée, j’ai moi-même envoyé un courrier assez sec (lequel cochait probablement certaines des cases ci-dessus). Ça n’a pas fonctionné, rien n’a avancé. Contre mon gré, en soupirant bruyamment, j’ai fini par appeler mon confrère, presque prête à mordre. Il s’est excusé, m’indiquant qu’il devait être opéré à cœur ouvert dans les semaines qui allaient suivre, mais qu’il avait convaincu son client de laisser tomber la contestation et qu’on allait pouvoir avancer. Il n’avait simplement pas encore trouvé le temps de m’écrire. Je me suis sentie très bête, et mon exaspération est finalement retombée comme un soufflé…
Se parler, entre confrères, avec les magistrats, ou même avec son conjoint, c’est « la base » (comme diraient nos jeunes).
S’écrire de manière stérile, ne pas écouter l’autre, ce n’est pas de la communication. Comme l’a dit Roland Barthès, « Parler, et à plus forte raison discourir, ce n'est pas communiquer... c'est assujettir ».
Bien confraternellement,
Laura NICOLINI
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