Ça n’engage que moi : le boycott de la Coupe du Monde

Cyclisme, tennis, athlétisme, courses automobiles et… football. Tout, je regarde absolument tous les sports qui passent à la télévision, j’adore ça. Je prends mes après-midis pour suivre le Tour de France, voire j’enregistre quand c’est impossible de décaler un rendez-vous, c’est dire.

Et pourtant, cette fois, j’ai tenu bon, je suis restée en adéquation avec mes principes et j’ai donc boycotté cette Coupe du Monde 2022. Vingt ans que je ne rate absolument rien et pourtant, je n’ai pas regardé un seul match, pas une seule minute, même quand j’entendais mes voisins fêter un but.

Pourquoi me direz-vous ? Quel était l’intérêt ? J’ai probablement raté quelques beaux moments sportifs.

C’est que cette Coupe du Monde au Qatar ne me faisait pas plaisir. Dès l’attribution de ce Mondial 2022, j’ai commencé à me poser des questions. Et puis, est arrivé tout le reste : déjà, en décembre, le plaisir n’est pas le même qu’en plein été, mon agenda n’est pas le même non plus, les stades climatisés, les travailleurs exploités, les « valeurs » de ce pays, la corruption, la polémique autour du brassard OneLove, l’atteinte à la liberté d’expression et la protestation silencieuse des allemands, le refus de serrer la main d’une arbitre féminine, les gestes franchement obscènes du gardien argentin, etc. C’est trop.

Certains diront que ça ne va rien changer que je regarde ou pas un match, que finalement des polémiques il y en a à chaque tournoi. C’est parfaitement vrai. Je ne blâme d’ailleurs personne d’avoir regardé, chacun fait ce qu’il veut.

Mais vous savez quoi ? Ca m’a fait énormément de bien de ne pas céder à la tentation, de me dire que j’ai des principes et des valeurs et que les respecter, me respecter, c’est finalement bien plus important.

Alors, en ces fêtes de fin d’année et en ces temps troublés, profitons-en pour réfléchir à ce qui est vraiment important pour nous et à défendre à notre niveau les valeurs auxquelles on croit.

Bonnes fêtes à tous,

Laura NICOLINI