Edito : si nous nous laissions l’occasion de changer ?

Editorial

Sauf si vous faites partie de cette rare frange de la population qui ne fréquente pas les réseaux sociaux, vous avez sûrement déjà eu l’occasion d’être confronté à la notification automatique de curieux « souvenirs ».

J’ai ainsi récemment appris qu’il y a douze ans, je m’apprêtais à manger des cannellonis ricotta- épinards, faits maison. Il y a cinq ans, je randonnais dans les bois … peut-être encore en train de digérer les cannellonis susmentionnés ?

Ne cherchons pas à le cacher : la plupart des publications rappelées à notre bon souvenir ont le don de nous faire sentir idiots.

Aussi, la question mérite d’être posée : aurions-nous changé ? Et plus fondamentalement, nous laissons-nous suffisamment l’occasion de changer ?

La réponse doit sans doute être nuancée.

Ainsi, hors de question de transiger sur certaines valeurs fondamentales. Ce n’est pas demain que vous nous verrez virer notre cuti et voter pour Marine Le Pen, pas plus que nous ne renoncerons à la liberté de penser ce que nous disons. Nous aurons les rides de celles et ceux qui essayent de rire un peu chaque jour, fût-ce à leurs propres blagues.

En revanche, certains ajustements doivent sans doute constamment avoir lieu.

Comme y incitait Nicolas Boileau, « Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage. Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez. Ajoutez quelquefois, et souvent effacez ».

Plus guère de possibilité réelle d’effacement à l’ère numérique mais – je l’espère – la poursuite d’une évolution et d’un cheminement menant vers l’amélioration constante de notre humble production.

L’Open Barreau a ainsi fortement évolué au fil des années, de ses rédacteurs et de ses nombreux contributeurs. Parmi les récents changements, retenons le rapprochement constant avec nos confrères hutois, l’ajout d’un espace consacré à la Conférence Libre du Jeune Barreau de Liège après la suppression de la revue « Sous la robe », de nouvelles illustrations – artisanales - et une chronique culinaire renouvelée.

Durant l’année à venir, je céderai ma place à une nouvelle équipe et au changement.

Pour l’heure, l’équipe et moi-même espérons que ce numéro publié à la fois en format papier et en version numérique vous apportera la volonté de prolonger l’aventure à nos côtés – quelles que soient vos envies de changement !

Elisabeth KIEHL

 

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