Partager sur
Michel Claise, Crime d’initiés
Michel Claise, ce nom ne vous dit peut-être rien de prime abord mais vous le connaissez forcément. HSBC, FORTIS, plus récemment le footgate, c’est lui qui a déterré ces crimes « en col blanc ».
Après avoir été avocat pendant vingt ans, Michel Claise est devenu juge d’instruction bruxellois spécialisé dans la criminalité financière. Sa réputation n’est plus à faire à ce niveau.
Vous connaissez peut-être moins son deuxième métier : écrivain. On ne peut plus parler de simple passion mais bien de profession, Michel Claise ayant écrit pas moins d’une bonne dizaine de romans.
Le dernier en date, Crime d’initiés, ravira tous les amateurs de romans policiers. Le nouveau livre du juge d’instruction belge n’a rien à envier aux thrillers américains. Il est d’autant plus agréable à lire que la procédure pénale et les méthodes particulières de recherche auxquelles il fait référence sont belges et réelles. Vous n’aurez pas l’impression d’entrer dans un épisode des Experts.
La balade est jolie également : de Rome (dès les premières pages, je m’y suis crue, les lieux étant bien décrits) en passant par la Chine (où vous découvrirez les rites ancestraux de la mafia) et Anvers (plaque tournante du trafic), vous suivrez une équipe de policiers belges, francophones et néerlandophones, collaborant avec la Guardia Finanza, sur les traces des mafias italiennes et chinoises.
Dans les docks à Anvers, une cargaison inhabituelle arrive à l’automne 2019 : des millions d’exemplaires d’une marchandise particulière (ni drogues, ni cigarettes, ni contrefaçons)… Les policiers sont dubitatifs… Je vous laisse découvrir de quoi il s’agit au bout des presque trois cent pages du roman. Bonne lecture et dites-moi à qui profite le crime.
Résumé au dos du livre
Dans un restaurant du Trastevere, deux hommes d’affaires, un Italien et un Chinois échangent en anglais. Une scène somme toute anodine. Pourtant pas un mot n’échappe aux enquêteurs de la Guardia Finanza, planqués dans une camionnette banalisée. Leur cible ? Giancarlo Magnanini, avocat au barreau de Rome et… figure majeure de la Cosa Nostra. Son vis-à-vis ? Shi-Ming Wong, un ressortissant chinois de Canton.
Soudain, l’Italien lâche : « Anvers, rendez-vous la semaine suivante… » L’information est aussitôt relayée aux policiers belges de l’Office de répression de la corruption. Deux préoccupations s’imposent : repérer la marchandise et découvrir qui est ce monsieur Wong. Commence alors une traque dans les milieux de la corruption qui gangrène le port d’Anvers. Pour la combattre : les techniques d’investigation les plus modernes et deux flics particulièrement motivés.
Le roman plonge le lecteur dans le monde inquiétant et bien réel des organisations criminelles, dont les trafics de contrefaçons subtilisent à l’économie légale 350 milliards d’euros par an. Il nous plonge aussi dans le fonctionnement secret des mafias italiennes et chinoises, leurs rites ancestraux d’initiation et de reconnaissance, leurs rouages et les moyens dont ils usent pour noyauter la société civile.
Laura NICOLINI
Ajouter un commentaire