Le changement ?

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« Changement : …

> Modification profonde, rupture de rythme ; tout ce qui rompt les habitudes, bouleverse l’ordre établi : Aime le changement.

… ».[1]

Depuis de nombreux mois maintenant, il nous a été demandé/imposé de rompre nos habitudes, de modifier notre rythme, bref de « changer » notre vie sociale, familiale, privée mais aussi professionnelle.

Faut-il pour autant « aimer le changement » ?

Certes, quelques changements comportent certains avantages. Ainsi, par exemple, la tenue d’une réunion via des logiciels en ligne – qui sont multiples, qui dépendent de nos interlocuteurs et que nous avons tous dû télécharger – nous permet de gagner du temps : inutile de se déplacer jusqu’au lieu de réunion, possibilité de traiter un courriel ou un appel téléphonique en même temps, …

Nous procédons de la même manière avec les nombreuses formations et conférences, qui se tiennent à distance et qui se multiplient. L’orateur est seul face à son ordinateur, pendant que le « public », assis confortablement dans son bureau (cela dépend de la personne !), gagne ses points de formation, parfois en écoutant l’orateur, parfois en continuant ses tâches quotidiennes.

Les audiences ont également été source de modifications, avec une volonté « simple » dans le chef de notre ministre de l’époque : la procédure écrite devient la règle ! Sur ce point également, que de temps gagné.

Or, dans notre profession, « le temps, c’est de l’argent », il paraît ! Mais ce gain de temps/d’argent est-il suffisant pour nous faire « aimer le changement » ?

La tenue d’une réunion en présentiel (terme dorénavant quotidien dans notre langage) ne permet-il pas de discuter plus aisément et dès lors, dans certains cas, d’avancer plus rapidement, voire même de trouver des solutions (et donc de faire gagner du temps et de l’argent à nos clients) ?

Assister à une conférence dans une salle ne permet-il pas un échange, limité il est vrai mais tout de même réel, entre l’orateur et le public ? Les participants peuvent également échanger entre eux, ce qui encourage la réflexion et le lien social.

Quant aux audiences, il ne nous semble pas nécessaire de lister les avantages d’une plaidoirie, avec échanges entre les parties et la personne qui devra, à terme, décider. En outre et surtout, malgré le souhait – simple – du ministre assis dans son bureau Boulevard de Waterloo, beaucoup de confrères se sont sentis perdus, car soumis à la volonté, changeante, de chaque président de chambre : procédure écrite dans certains cas, mais aussi remise, renvoi au rôle, audience via visio-conférence ou, simplement, audience ordinaire. Dans cette dernière hypothèse, n’oublions pas de garder nos masques, tout en gardant les distances dans « le hall de gare » du bâtiment B de l’annexe Nord (surtout lorsque des travaux d’aménagement sont en cours et que les espaces sont réduits).

N’oublions pas surtout que tous ces changements ont un impact sur notre « vie sociale professionnelle » : plus de « pause-café » au colloque ou à la buvette du Palais ; pas de réunion des commissions en présentiel ; distance et masque ; …

Or, de notre avis, notre profession et notre Ordre ont besoin des contacts humains. Le droit est et doit rester une science humaine ! Les premiers acteurs que nous sommes devons être attentifs à conserver les aspects humains et sociaux qui doivent nous caractériser et nous ne devons pas « bouleverser l’ordre établi ».

La Conférence Libre du Jeune Barreau de Liège est l’un des moteurs de la vie sociale de notre Ordre et entend le rester, tout en développant de nouveaux projets en contact avec les besoins évolutifs de notre société.

L’intégration des jeunes et moins jeunes doit s’opérer pour permettre un Ordre « unifié », l’unification ne devant pas être que géographique mais tout autant, sinon plus, humaine. Une place particulière doit être donnée aux « jeunes » stagiaires, ayant entamé notre profession dans un contexte unique et particulier.

La culture et le sport restent des secteurs « essentiels » à notre estime. Il faut dès lors maintenir les actions en ce sens. Travailler c’est bien, mais se détendre est nécessaire.

La protection des plus démunis est au cœur des préoccupations de la CLJB avec de nouveaux projets qui se développent, en particulier le projet « mains tendues ». D’autres verront le jour prochainement, je l’espère.

Notre propos n’a pas pour objectif d’alimenter une quelconque polémique (pour ou contre le port du masque, la fermeture des coiffeurs, … ?). Nous nous réjouissons surtout de « changer » les habitudes prises ces derniers mois et de nous retrouver … autour d’une CLJBeer.

 

François Deguel,
Président de la CLJB

 

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[1] Définition du dictionnaire en ligne Larousse : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/changement/14612, si consulté le 9 avril 2021.
 

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