Partager sur
Interview de Madame Laurence MICHIELS
Il y a près d’un an, le Barreau de Liège-Huy voyait le jour.
L’Open Barreau a souhaité en savoir plus au sujet d’une personne qui joue un rôle essentiel en son sein, en particulier, dans le fonctionnement de la composante hutoise de notre Ordre : Mme Laurence MICHIELS.
A la fois secrétaire du Bâtonnier de Division et en charge du Service d’aide juridique hutois, Mme MICHIELS est sur tous les fronts, même si elle parvient heureusement encore à trouver le temps de nous communiquer son enthousiasme avec humour.
EK : Pour ceux qui ne vous connaîtraient pas, pourriez-vous nous rappeler quelles sont vos différentes fonctions ?
LM : A Huy, il n’y a « que » moi donc je fais un petit peu de tout. Je suis la secrétaire du Bâtonnier et je travaille pour le BAJ et la CAJ. Concrètement, je prépare les réunions du Conseil de l’Ordre, les différents dossiers (déontologiques, disciplinaires, notifications des litiges honoraires, attestations, les cartes d’identité professionnelle …), je réponds aux demandes des avocats. J’essaie d’accompagner et d’accueillir au mieux le justiciable ...J’ai même une toge de réserve pour les avocats extérieurs au cas où ils en manquent.
EK : Voilà qui est bon à savoir !
EK : Comment pourriez-vous décrire votre travail de secrétaire du Bâtonnier de division ?
LM : Actuellement, il n’y a pas encore eu beaucoup de modifications concernant les tâches qui me sont imparties à l’exception, depuis la fusion, de certaines compétences maintenant regroupées. Je travaille en bonne entente avec mes collègues liégeois et, en cas de questions, je n’ hésite pas à appeler les uns ou les autres. Au niveau de l’aide juridique, mon travail ne diffère pas à l’exception de l’organisation des permanences pour lesquelles certaines adaptations ont dû être mises en place en raison de la pandémie.
EK : Depuis combien de temps exercez-vous vos fonctions au sein de l’Ordre ? Que faisiez-vous auparavant ?
LM : J’exerce mes fonctions depuis décembre 1998. J’ai commencé ma carrière comme secrétaire du Bâtonnier Etienne DE LIEDEKERKE à mi-temps. Rapidement mes heures ont été augmentées. De mémoire, deux ans après. J’ai alors commencé à m’investir dans l’aide juridique. A l’époque, je devais tout encoder, des demandes aux rapports des avocats ! Auparavant, je travaillais pour un consultant en informatique.
EK : sacré travail pour une seule personne !
LM : J’ai toujours été intéressée par l’évolution, en particulier au niveau des différentes réformes, législation, etc. Je mets un point d’honneur à me tenir à jour. Intellectuellement aussi. Je considère que je travaille au service du Barreau. Aussi je fais toujours de mon mieux, tant pour eux que pour les justiciables. L’accueil du justiciable est aussi la vitrine de votre profession et donc je considère important de les accueillir au mieux.
EK : Quelle était votre image du Barreau lorsque vous êtes arrivée ? A-t-elle évolué ?
LM : Huy, c’est un petit Palais où tout le monde se connaît. L’’ambiance est assez familiale et tout le monde a mon numéro de GSM en cas de besoin. Il m’arrive même de temps en temps de jouer le rôle de confidente …
EK : N’est-ce pas difficile de devoir s’adapter aux personnalités et aux différents projets menés par chaque Bâtonnier ou Bâtonnier de Division ?
ML : Il y a toujours un certain temps d’adaptation mais c’est le propre de la profession. Je considère que je dois pouvoir m’adapter à chaque Bâtonnier et je tente d’y parvenir de mon mieux. Je présume que j’y parviens ! (rires).
EK : Quel est votre meilleur et votre pire souvenir dans l’exercice de votre métier ?
LM : J’ai beaucoup de bons souvenirs. Je voudrais évoquer peut-être pas le meilleur mais en tout cas l’un de mes souvenirs les plus émouvants. Un jour, une justiciable qui bénéficiait de l’aide juridique a fait tout le voyage en train depuis Bruxelles pour m’offrir quelques dattes afin de me remercier pour mon écoute et mon accompagnement. Cela m’a énormément touchée.
Quant au pire souvenir, je pense au suicide d’un avocat hutois.
EK : Je souhaiterais terminer par quelques questions plus personnelles, pour mieux apprendre à vous connaitre. De quelle région êtes-vous originaire ?
LM : Je suis originaire de Waremme, à égale distance de Liège et de Huy.
EK : En effet ! Comment décririez-vous vos principaux traits de caractère ?
LM : Il faudrait le demander aux avocats de Huy ! Je peux dire que je suis serviable, aimable, polie et dynamique. Pour le reste, je n’aime pas beaucoup parler de moi (rires).
EK : Quelles sont vos passions ?
LM : J’aime beaucoup lire ; j’adore également voyager et tout particulièrement en moto.
EK : Dernière question personnelle : êtes-vous mariée, avez-vous des enfants ?
LM : Mon compagnon travaille dans le milieu judiciaire. J’ai une fille de 25 ans.
EK : Enfin, question piège : la profession d’avocat s’apparente-t-elle, selon vous, davantage à Koh Lanta, à Fort Boyard ou à Top Chef ?
LM : (rires) C’est en effet un piège ! Je dirais que c’est un petit peu des trois. Il y a un côté « Koh Lanta » par les épreuves à passer. Le niveau d’exigence est de plus en plus élevé. L’évolution de la profession n’est pas évidente par rapport à toutes les tâches administratives à tenir dans des délais parfois très courts. Le délai de paiement excessif des indemnités pour l’aide juridique s’apparente aussi à une épreuve de Koh Lanta. Je pense que le côté « Fort Boyard » est également présent pour qui concerne les peurs. Je pense notamment aux risques liés à la mise en cause de la responsabilité, en particulier des jeunes avocats. Enfin, je vois également un côté « Top Chef » au niveau de l’exigence. On exige de plus en plus que l’avocat soit un spécialiste, en particulier pour les plus jeunes. On en demande de plus en plus. L’obligation de formation permanente prévue et le contrôle mis en place constituent des exemples propres à la profession.
EK : Un dernier mot pour la fin ?
LM : Pour conclure, je tiens à dire que je suis heureuse de pouvoir intégrer le Barreau unifié de Liège – Huy. Ma porte est ouverte pour tous les avocats liégeois qui le souhaiteraient ainsi que pour discuter !
Rendez-vous est donc pris !
Elisabeth KIEHL
Ajouter un commentaire