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RAZZA UMANA - Les commissions à la cité miroir
Lequel d’entre nous, lorsqu’il était encore enfant, ne s’est-il jamais fait reprendre pour impolitesse parce qu’il fixait un inconnu? Nous avons tous déjà dû subir l’injonction, contraints de baisser les yeux pour cesser d’examiner minutieusement les gens. Quel dommage! C’est pourtant si intriguant d’observer les visages et comportements humains.
L’exposition RAZZA UMANA, c’est tout l’inverse. Vous payez pour contempler des visages photographiés par l’auteur, pendant des heures si bon vous semble, sans aucune gêne ni infraction aux règles de politesse.
RAZZA UMANA, l’exposition qui se tient à la Cité miroir jusqu’au 1er avril 2018, regroupe cinq cents portraits de citoyens liégeois. Ces derniers se sont portés volontaires pour que leur visage soit exposé au grand public, pendant trois mois, dans les anciens bains de la Sauvenière.
RAZZA UMANA, c’est presque un concept. L’exposition a déjà traversé Genève, Jérusalem, Bangkok, Milan et Florence notamment. C’est à Liège que son auteur, Oliviero TOSCANI, a décidé de s’implanter pour quelques semaines. Sa présentation de l’être humain relève, de manière contradictoire, tant de la simplicité – l’homme y est représenté dans sa plus simple posture, visage inerte sur fond blanc – que de l’originalité (un pêle-mêle de Liégeois, il fallait y penser!). Le travail exposé de cet auteur est sobre mais ce fut plaisant de redécouvrir l’œuvre du photographe italien, déjà mondialement connu, entre autres pour les célèbres clichés colorés pris pour la marque Benetton, au début des années nonante.
L’équipe de l’Open Barreau n’était pas présente par hasard le 17 janvier dernier à la Cité miroir. Mme le Bâtonnier a investi les lieux pour y organiser son traditionnel souper des commissions. Tous nos confrères membres d’une (voire parfois plusieurs) commission(s) de l’Ordre étaient conviés à visiter l’exposition, dans le cadre du rendez-vous annuel.
Les commissaires de l’Ordre étaient attendus dans une salle vitrée surplombant l’ancienne piscine. Dans ce lieu de rencontre, nous avons successivement écouté des représentants des nombreuses commissions représentées ce soir-là. Les consignes étaient précises : chaque intervenant disposait de 120 secondes, chronomètre à l’appui, pour exposer le travail de sa commission. Pour définir cette formule originale de présentation, Mme le Bâtonnier s’est inspirée du « Pecha Kucha », format d’exposé oral d’origine japonaise associant l’éloquence à l’efficacité et au rythme. Nous avons donc entendu trente-trois brefs exposés. L’exercice fut intense. Peut-être un peu long mais certainement utile.
La palme de l’exposé le plus original reviendrait, selon moi, ex aequo aux commissions jeunesse et des libertés. Pour la première, c’est exclusivement avec des chiffres (nombres de réunions, de conférences, de fêtes etc.) que nous avons découvert le travail abattu par cette commission. La deuxième a résumé ses préoccupations, centres d’intérêts et projets par la voie de ses membres, scandant des termes accrocheurs et brandissant des affiches directement de l’auditoire.
En fin de soirée, après un repas léger, Eric THERER, rédacteur de l’Open Barreau depuis de nombreuses années, surprit l’assemblée. Il éleva subitement la voix pour nous proposer de découvrir un bref passage de son dernier ouvrage. Une proposition de lecture que vous découvrirez prochainement dans notre revue.
Claire HAZEE
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