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Reportage : Le CO dans les Fagnes !
Le CO dans les Fagnes
L’an passé, nous avions assisté à une séance du Conseil de l’Ordre pour vous en livrer les secrets[1]. Cette année, c’est au séminaire résidentiel du Conseil que nous avons assisté.
Certains l’ignorent peut-être mais il est de tradition, au Barreau de Liège, que le Bâtonnier invite ses conseillers à participer à un séminaire résidentiel qui se tient une fois par an, durant la première partie de l’année judiciaire. Les objectifs de ce séminaire sont nombreux. Les deux principaux sont, d’une part, de créer des liens entre les conseillers qui composent le Conseil et, d’autre part, de consacrer davantage de temps (soit plus que quelques minutes lors d’un Conseil de l’Ordre ordinaire) pour travailler sur des thèmes importants pour le Barreau.
Cette année, les membres du CO se sont rassemblés à Ovifat, les 13 et 14 octobre 2017.
Lors de notre arrivé en début d’après-midi, les conseillers avaient déjà assisté à un exposé sur la « Prospective » et le futur de notre profession, donné par M. DESTATTE de l’Institut Jules DESTREE. L’idée était, pour le Barreau, de se remettre en question, avec un regard extérieur, et d’envisager des pistes d’évolution pour notre profession. Ce sujet, très actuel, est régulièrement débattu au sein d’AVOCATS.BE, des Conseils de l’Ordre locaux ou au sein de nos propres cabinets. Cette rencontre a donc été l’occasion pour les conseillers de l’Ordre d’amorcer une réflexion sur la manière d’évoluer et de s’adapter au changement.
En début d’après-midi, Mme Fabienne BAYARD, Président du Tribunal de commerce du ressort de Liège et M. Etienne HODY, Président du Tribunal de Commerce de Liège - Division Namur, étaient présents pour exposer au Conseil de l’Ordre les projets communs de leurs juridictions sur le thème de la médiation.
Leurs objectifs sont, d’une part, d’améliorer le système des permanences de médiation déjà en place depuis plusieurs années et, d’autre part, d’anticiper un projet de loi réformant fondamentalement la médiation, celui-ci étant annoncé pour la fin de l’année 2018. Le message qu’ils ont livré à cette occasion est que la mise en œuvre de cette réforme nécessitera une étroite collaboration entre magistrats et avocats. A l’issue de cette présentation, les échanges furent nombreux et constructifs. Les conseillers de l’Ordre ont confirmé leur volonté d’avancer ensemble sur ce projet.
L’après-midi s’est poursuivi sur le thème de la communication.
Comme elle l’avait annoncé lors de son élection, Mme le Bâtonnier souhaite entamer une réforme fondamentale de la communication de notre Barreau. Pour l’assister et analyser la situation actuelle, elle a donc mandaté une spécialiste, Mme Bénédicte ROBERT (de la société PEPSCOMMUNICATION). Cette juriste de formation était conviée au séminaire résidentiel pour présenter le rapport de sa mission qui consistait à analyser la communication actuelle et à dégager des pistes d’amélioration.
Après examen des vecteurs de communication, son analyse est sans appel :
- nous sommes surinformés via une multitude de supports de communication (certains étant des doublons),
- l’Ordre communique en mélangeant régulièrement ses communications internes (avocats) et externes (justiciables).
- le pourcentage d’avocats touchés par les communications de l’Ordre est peu satisfaisant.
Il est vrai que la multiplication des vecteurs de communication (notamment les info-ordre, info-flash, info-commerciale, courriers papiers, la Tribune, le site de l’Ordre, les brèves, l’extranet, etc.) peut entrainer des difficultés quotidiennes, la principale étant de trouver une information, lorsqu’on la cherche, mais également, pour l’Ordre, de toucher de manière efficace les destinataires du message de manière efficace.
Après les constats, les pistes d’amélioration ont été examinées.
La première piste d’évolution serait de définir plus précisément ce qui relève de la communication interne au Barreau et ce qui relève de la communication externe (vis-à-vis des justiciables, des entreprises, des médias, etc.). Ce n’est, en effet, qu’en identifiant de manière précise la/les catégorie(s) de personnes à qui l’information est destinée que l’Ordre sera en mesure de choisir le/les vecteurs de communication qui s’impose(nt).
La seconde piste est de revoir ces différents vecteurs de communication et, le cas échéant, de rationaliser ceux dont l’utilité peut être remise en cause.
En ce qui concerne la communication interne, une des solutions proposées serait de réduire leur nombre et de les faire évoluer. Plus précisément, Mme ROBERT propose de créer une application numérique (utilisable via smartphones, tablettes et ordinateurs), d’adapter l’extranet pour le moderniser, de disposer des écrans informatifs au palais et de néanmoins maintenir certaines communications papier pour des événements importants.
En ce qui concerne la communication externe, l’idée est de rassembler toutes les communications à destination du public sur un site internet unique et complet dont l’identité pourrait être revue de manière fondamentale. De même, il serait utile de procéder par « newsletters » vis-à-vis de certaines catégories de justiciables ou, encore, de continuer à interagir sur les réseaux sociaux de manière structurée.
Pas de crainte cependant en ce qui concerne votre Open Barreau… la recommandation de Mme ROBERT est de conserver cet outil de communication de nature mixte (interne-externe). Elle nous a par ailleurs livré plusieurs pistes audacieuses de réflexion pour permettre à l’OB de prendre une nouvelle dimension…. Affaire à suivre donc…
Pour terminer sa présentation, Mme ROBERT a présenté une évaluation du budget nécessaire pour mener à bien toutes ces évolutions. Si ce budget est important, il ne semble cependant pas constituer un obstacle insurmontable, notamment compte tenu des objectifs poursuivis.
Cette problématique sera soumise à la réflexion et aux votes des conseillers dans les prochaines semaines. Il se murmure cependant que les choses pourraient évoluer plus vite qu’on ne le pense. C’est donc sur cette note positive que les conseillers ont clos cette journée de travail, avant une promenade apéritive au cœur de la fagne. Nous présumons qu’ils seront restés raisonnables lors de cette soirée et qu’ils ont pu affronter la matinée du lendemain avec vivacité, celle-ci étant réservée à l’examen de l’épineux dossier du budget et des cotisations.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé de l’évolution de ce projet !
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