Interview d'un jeune conseiller de l'Ordre - rencontre avec François Ligot

Interview d'un jeune conseiller de l'Ordre - rencontre avec François Ligot.

• Avant toute chose et pour ceux qui ne te connaissent pas, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle François LIGOT, j’ai prêté serment il y a un peu plus de 10 ans et suis associé au sein du Cabinet CAVENAILE- LAW. Je suis curateur et pratique le droit commercial et des sociétés. Malgré une vilaine blessure qui m’a écarté des terrains  pendant quelques années, je suis un membre assidu du FC BARREAU et, depuis presque un an, conseiller de l’Ordre.

• Tu es un des plus jeunes conseiller  et viens de vivre ton premier mandat. Comment résumer en quelques mots tes premières impressions sur cette fonction ?

Je n’avais pas d’avis arrêté dans la mesure où j’étais peu impliqué à ce niveau. Je ne connaissais donc pas avec précision les missions et tâches attribuées au Conseil de l’Ordre.

J’ai ainsi pu découvrir une équipe de confrères particulièrement motivés et investis, désireux de consacrer du temps et de l’énergie pour le fonctionnement de l’institution et la défense de notre profession.

Après mon premier mandat, je suis plus que jamais convaincu de l’utilité et de l’importance du Conseil de l’Ordre.

• Si tu participais ponctuellement aux activités de l’Ordre et que tu jouais au FC Barreau, tu ne faisais pas partie des avocats les plus présents ou les plus engagés. Qu’est ce qui t’a poussé à te lancer dans cette aventure ?

Le début de l’activité d’avocat jumelée à la vie de famille mais également diverses activités sportives me paraissaient difficilement conciliables avec l’investissement dans les activités internes du Barreau.

C’est finalement le discours de Monsieur le Bâtonnier DEMBOUR qui souhaitait une implication de jeunes confrères dans le Conseil de l’Ordre et d’enrichissantes discussions avec d’anciens membres du Conseil de l’Ordre qui m’ont convaincu qu’il était temps de franchir le cap.

• Pour beaucoup d’avocats, le rôle du conseil de l’Ordre reste peu connu sachant que de nombreuses compétences ont été attribuées à AVOCATS.BE. Pourrais-tu résumer les missions accomplies par le Conseil de l’Ordre au long de cette année ?

Malgré les nombreux transferts de compétence vers AVOCATS.BE, le Conseil de l’Ordre continue à exercer certaines compétences propres, notamment en ce qui concerne la commission des honoraires mais également de manière plus large dans le cadre de la représentation du barreau au sein de la région liégeoise notamment par le biais des nombreuses activités organisées tout au long de l’année par les différentes commissions actives au sein de notre barreau.

Pour les compétences attribuées spécifiquement à AVOCATS.BE,  le Conseil de l’Ordre a toujours pour mission de donner mandat au Bâtonnier en vue de l’AG d’AVOCATS.BE  afin de faire remonter la voix du Barreau de Liège.

• Comment vois-tu le futur de cette institution ? A-t-elle encore un sens vu le transfert des compétences ? Doit-elle être revue ou évoluer ?

Le Conseil de l’Ordre a indiscutablement toujours son importance notamment afin d’assurer la prise en compte des intérêts du Barreau de Liège. En effet, on a pu constater des différences de prises de position entre les différents barreaux, notamment par rapport au Barreau de Bruxelles.

Il est dès lors primordial de toujours parvenir à assurer la représentation du Barreau de Liège qui reste le premier barreau de Wallonie en nombre de confrères inscrits.

• Quel est, selon toi, la plus grande force et la plus grande faiblesse d’un Conseil de l’Ordre ?

Tant les forces que les faiblesses sont inhérentes à un organe collégial.

Les différences d’opinion de chacun des membres sont nécessaires à une prise de décision réfléchie et équilibrée, chaque membre étant toujours susceptible d’apporter son éclairage propre aux autres membres du conseil en fonction de la question débattue.

Les débats menés sont toujours extrêmement enrichissants et permettent de comprendre les difficultés et les enjeux quotidiens de chaque avocat du Barreau en fonction de la matière pratiquée et du cadre professionnel dans lequel chacun évolue.

• Quel projet, mené cette année, te semble comme étant un bon exemple de l’utilité du CO 

Dans le cadre des élections de nouveaux administrateurs au sein d’AVOCATS.BE, il y a eu une volonté marquée au sein du Conseil de l’Ordre de Liège de pouvoir entendre les différents candidats administrateurs au poste d’AVOCATS.BE et ce afin d’assurer une plus grande transparence et un soutien direct aux projets des différents candidats.

C’est ainsi que cette  année tous les candidats aux postes d’administrateurs d’AVOCATS.BE sont venus au Conseil de l’Ordre afin de présenter leurs projets.

Cette dynamique a été suivie par les autres barreaux wallons puisque la plupart des candidats-administrateurs ont aussi été reçus dans les différents Conseils de l’Ordre.

• Y a-t-il eu un échec ou un objectif qui n’a pu être atteint ?

On ne peut pas à proprement parler d’objectif sur ce point mais il a été constaté à l’issue du séminaire résidentiel du Conseil de l’Ordre qu’au niveau d’AVOCATS.BE, eu égard à l’importance des missions assumées par celui-ci, qu’il serait peut-être utile de permettre l’assistance et l’intervention de manière durable d’un manager professionnel au sein d’AVOCATS.BE.

Cette réflexion a été entendue par certains administrateurs mais ne semble pour l’instant pas trouvé d’écho favorable. L’augmentation des compétences et du budget d’AVOCATS.BE notamment en raison de l’informatisation de la justice permettra peut-être à cette idée de faire son bout de chemin…

• Des regrets au terme d’un an de travail ?

Aucun, c’est une expérience particulièrement enrichissante, une prise de conscience des enjeux et des nombreux défis auxquels est confrontée notre profession (informatisation, financement, …) et le sentiment d’avoir pu s’inscrire concrètement dans la vie de notre barreau.

Interview effectuée par Pierre Bayard