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1er tournoi international Jean-Marie Defourny vu par un gardien de football
Le FC BARREAU représente le barreau de Liège en Belgique et parfois à l’étranger, lors de matchs de football l’opposant essentiellement aux équipes d’autres barreaux mais également à des formations issues du monde de l’entreprise ou rassemblant d’autres professions juridiques.
Là n’est toutefois pas l’essentiel. La raison d’être du FC BARREAU n’est ni sportive, ni protocolaire. Elle est d’intégrer, dans un cadre décontracté, les jeunes avocats, et cette mission a été de tous temps remplie.
L’un des moteurs de cette intégration fût, en son temps, le Bâtonnier Jean-Marie DEFOURNY, ancien Président et Président d’Honneur du FC BARREAU.
C’est en son honneur que le FC BARREAU, avec le parrainage de ses présidents d’honneur et le soutien de l’Ordre ainsi que de ses sponsors, a organisé un tournoi international les 21 et 22 mai.
Ce tournoi a réuni des confrères bruxellois, carolorégiens mais également romains, portugais (COIMBRA) et brésiliens (CEARA).
Le tournoi a commencé le 20 mai 2016 par l’accueil des confrères romains, portugais et brésiliens. Cette réception a été organisé par Monsieur le Bâtonnier Dembour en présence de deux interprètes. Le comité du FC Barreau remercie à cette occasion Me Goretti et Me Carlozzi pour l’interprétation en portugais et en italien.
A l’issue de cette réception, les premiers cadeaux ont été échangés. Mr le Bâtonnier a reçu une médaille du Barreau de Coimbra. Le Barreau de Rome lui a offert une plaque commémorative ainsi que le Fanion de leur équipe.
La soirée s’est achevée autour d’un traditionnel boulets frites liégeois en toute convivialité. Notons au passage que les romains buvaient de l’eau et des boissons énergisantes. Les ambitions étaient d’emblée affichées.
Le samedi matin, les choses sérieuses pouvaient commencer. Après le tirage au sort, les matchs débutaient.
Le premier match a opposé le FC BARREAU au Barreau de Rome, match engagé où la bataille du milieu de terrain a fait rage.
La plus belle occasion de la première mi-temps revient sans conteste à Rome. Sans un sauvetage in extremis de Me Carlozzi, le score à la mi-temps aurait été de 0-1.
En second mi-temps, le FC BARREAU accélère le jeu et marque très rapidement. C’est la folie dans les tribunes. Le stade est en ébullition. Malheureusement, la joie est de courte durée puisqu’à peine 2 minutes après, Rome égalise.
En fin de match, le FC BARREAU pousse et marque. C’est de nouveau la folie dans le stade. Il reste à peine 2 minutes à jouer et tout le monde pense que le match est plié. Malheureusement, sur l’action suivante, l’arbitre accorde injustement un pénalty alors que le joueur romain trébuche volontairement contre le pied du dernier défenseur[1].
Il me revenait donc l’obligation de sauver mes coéquipiers. Au passage, certains de ceux-ci doutaient de mes intentions. Mon sang d’italien de la troisième génération allait-il m’empêcher d’arrêter ce pénalty et priver le FC BARREAU d’une première victoire méritée ?
Le joueur italien s’élance et j’opte pour le bon côté. Le pénalty est écarté. La première victoire est acquise.
En même temps, les joueurs du Barreau de Charleroi et les Brésiliens font match nul (2-2).
Le second match du FC BARREAU se joue contre le Barreau de Bruxelles. Le FC BARREAU abandonne la première mi-temps. Le réveil en second mi-temps n’est pas suffisant. Première défaite du FC BARREAU sur le score de 2-4.
A l’issue de la première matinée, Bruxelles mène le championnat avec le maximum de points (6/6), suivi des Brésiliens (4/6). Les romains et le FC BARREAU ont chacun 3 points. Charleroi suit avec 1 point et Coimbra est dernier avec un 0 sur 6.
L’après-midi du samedi commence en force pour le FC BARREAU puisque cela le mène à une confrontation avec Charleroi (les frères ennemis ?). Le match est assez vite plié tant la domination des locaux est écrasante[2]. Malgré un joli but de Charleroi, le FC BARREAU l’emporte 4-2.
Le dernier match du samedi 20/05 oppose le FC BARREAU au Barreau de Coimbra, match piège par excellence puisque les portugais n’avaient plus rien à perdre. Le coach, Me Laurent Stas de Richelle, rappelle à ses hommes de ne pas prendre le match à la légère. Une bête blessée est plus dangereuse qu’une bête morte[3].
Le match est assez vite plié et s’achève par une victoire 4-0. Notons au passage, la performance de Mes Henry, Massin, Lamalle et du Bâtonnier Dembour venus renforcer les portugais au passage. Le FC BARREAU tient tout particulièrement à féliciter le joueur le plus expérimenté puisqu’il s’agit du Bâtonnier de Coimbra qui approche les 70 ans. Il se murmure qu’il serait le cousin au 36ème degré du célèbre joueur portugais Eusebio. Le premier substitut de l’auditorat du travail se souviendra longtemps du petit pont que le bâtonnier portugais lui a mis.
À l’issue de l’après-midi, le classement provisoire est le suivant : Le Barreau de Bruxelles est premier avec un maximum de points (12/12) ; les Barreaux de Rome et de Liège ont 9 points ; les Brésiliens ont 4 points ; le Barreau de Charleroi a 1 point et celui de Coimbra ferme la marche.
Une fois les matchs terminés, place aux mondanités. En effet, la journée s’est achevée par la tenue d’un repas de gala. Préalablement au repas, des discours en l’honneur de Monsieur le Bâtonnier Defourny ont été prononcés.
Monsieur le Bâtonnier Maréchal, avec la verve qui le caractérise, nous a décrit un grand homme, que je connaissais très (trop) peu. Avec son aimable accord, je me permets de vous livrer certaines de ses déclarations :
« Ce même 2 septembre (1975) au soir, je jouais mon premier match avec l’équipe de football du Barreau de Liège et je rencontrais son président, Jean-Marie Defourny. Et je découvrais un homme de tripes et de cœur, un être franc et direct, un avocat qui ne s’écoutait pas parler mais qui parlait, un homme empreint de chaleur humaine, d’empathie et de convivialité…
Il était logique que Jean-Marie Defourny soit devenu un grand avocat de notre barreau car il était l’avocat dans toute sa grandeur, dans toute sa splendeur, avec cette capacité de porter, de supporter, d’aider et parfois de consoler ses clients. Il les défendait tous, les salauds et les assassins comme ceux que la vie a abimés, les riches et les pauvres, le promoteur immobilier comme la dame en instance de divorce devant trouver une issue pour vivre dignement avec ses deux enfants.
Pour beaucoup d’avocats de ma génération, Jean-Marie Defourny était ce grand-frère, celui auprès duquel on allait chercher le réconfort, le conseil lorsqu’un problème ou un doute surgissait ; Jean-Marie avait cette faculté de nous sécuriser, de nous guider, de nous rassurer. Jean-Marie Defourny n’était pas seulement un paratonnerre pour ses clients, il l’était aussi pour ses jeunes confrères… »
Le dimanche matin, les premiers matchs se sont déroulés sous une pluie fine. Le premier match de la journée était historique pour les 22 acteurs puisque pour la première fois il opposait le FC BARREAU à des avocats Brésiliens. Nous allions rencontrer les Ronaldo, Rivaldo, Roberto Carlos et consorts[4]. Quel stress, mais nous n’avons pas tremblé. Aux termes des 40 minutes, le FC BARREAU a remporté sa première victoire contre les Brésiliens sur un score de 2-1.
En même temps, les bruxellois et les romains faisaient match nul. Il restait donc un match pour la dernière place. Coimbra face à Charleroi. Les bookmakers chinois donnaient Coimbra vainqueur à 1 contre mille. La rencontre s’achevait sur le score de 2-0. Le Barreau de Coimbra est donc parti avec une victoire en mains ainsi que le prix du fair-play. Nos amis carolos sont partis avec la cuillère de bois nous promettant une revanche dont on se souviendrait (comme à chaque fois). Tiens, c’est étonnant Jérémy Perbet vient d’être inscrit au tableau de l’ordre de Charleroi…coïncidence sans doute.
Les choses sérieuses pouvaient donc commencer. Place au dernier carré :
- Barreau de Bruxelles VS avocats brésiliens
- FCB Barreau VS Barreau de Rome.
La première demi-finale est facilement remportée par les Bruxellois. La seconde demi-finale est plus engagée. Une nouvelle fois, la bataille du milieu fait rage. Le match s’achève sur le score de 1 partout. Pas de pénalty, mais des shoot-out [5]. Le joueur dispose de 10 secondes pour aller marquer un but. Il démarre du milieu de terrain et n’a droit qu’à un tir. Le gardien est libre de faire ce qu’il veut, mais doit démarrer de sa ligne de but. Le premier shoot-out du FC BARREAU est converti par Me Carlozzi, le second par Me Feltz au terme d’un très beau vol plané. Une nouvelle fois, c’est l’égalité parfaite. Le troisième italien s’élance et je parviens à l’écarter. Il ne reste donc plus qu’à Me Winkin à finir le travail, ce qu’il fait.
Le stade est en délire. L’ambiance est au maximum. Nous sommes en finale de la coupe du monde…enfin du tournoi Jean-Marie Defourny…C’est la même chose.
Le match pour la troisième place voit le Barreau de Rome l’emporter…Mes racines italiennes sont tout de même soulagées.
Place à la finale ! Malheureusement, nous étions trop timorés et nous n’avons pas pu prendre le jeu à notre compte. Bruxelles marque à la toute dernière minute de la première mi-temps, sur une jolie tête croisée. Malgré une grosse domination, de nombreuses occasions ainsi que deux petits-ponts et un sombrero-roulette de Me Feltz (aussi beau qu’inutile, mais remarquable il est vrai) [6], nous ne parviendrons pas à revenir au score.
Le Barreau de Bruxelles remporte cette première édition. Il était normal que nous ne gagnions pas notre tournoi. Les mauvaises langues diront qu’ils étaient plus forts. Quoi qu’il en soit, félicitations à ces gentlemen mauves et blancs.
Le tournoi s’est achevé par la remise des prix et les produits du terroir.
Que retenir de ce week-end? Que nous sommes encore capables de nous mobiliser pour jouer au football, que nous sommes capables de réunir du bon monde et que des matchs retours ont d’ores et déjà été organisés. Il se murmure que le FC BARREAU irait à Rome au mois de septembre ou octobre et que Coimbra nous accueillerait au mois de mai 2017.
Je clôturerai cette présentation par ces mots : à tous les jeunes avocats stagiaires qui souhaiteraient intégrer l’équipe, mais qui ont peur de fouler la pelouse, n’hésitez pas à pousser la porte du vestiaire ! Pour reprendre les termes de Monsieur le Bâtonnier Dembour, savoir jouer au football n’a jamais été une condition pour intégrer l’équipe du FC BARREAU.
Toutes les photos sont disponibles sur le site https://www.facebook.com/175227712531264/photos/?tab=album&album_id=1022644641122896
[1] Toute mauvaise foi est bien entendue à exclure. Tous les joueurs du FC Barreau sont de tendres agneaux, respectueux des autres joueurs et de l’arbitre.
[2] Non, non, toujours pas de mauvaise foi.
[3] Bon d’accord, ce n’est pas de lui, mais d’un joueur du FC Barreau. Par respect pour cette personne, nous ne citerons pas de nom.
[4] Mes références brésiliennes s’arrêtent en 1998.
[5] Me Feltz se fera un plaisir de vous expliquer toutes les règles et particularités.
[6] Me Feltz, je vous remercie de bien vouloir créditer mon compte au Panama du montant convenu.
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