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GET UP, STAND UP ! STAND UP FOR YOUR ... YOUR ... RIGHTS ?
Perdu ! Le mot manquant était "evening". Il ne faut donc pas vous attendre à un article sur les droits de l'homme et je tiens du reste à présenter mes excuses à l'éditeur de cette revue pour ma première contribution. Au surplus, je concède jugement au lecteur sur le fait que la devinette tenant lieu de préambule était une blague à 2 cents, voire une vanne pourrie. Avec ce petit billet sans prétention, je souhaite vous entretenir d'un café-théâtre spécialisé dans le "stand-up", j'ai nommé le « Kings Of Comedy Club » situé à Bruxelles (Ixelles), établissement autrement connu sous l’acronyme "K.O.C.C.". Je ne pense pas que cet établissement puisse prétendre avoir inventé le concept mais, selon mon expérience, il développe celui-ci d'une belle manière et, essentiellement, avec des artistes de premier plan. Jugez plutôt : Laurence Bibot, Jérôme de Warzée, Dan Gagnon, ou encore Mustapha El Atrassi. Tous s’y sont produits … et y reviennent à l’occasion malgré leur notoriété grandissante. Pardon ? Vous n'en connaissez aucun ?!? Dites, vous rigolez là ? Non ? Bon, et bien dans ce cas, vous pouvez passer à l’article suivant ... A côté de ces humoristes déjà célèbres, l'établissement offre aussi, et surtout, à de jeunes pousses l'opportunité d'éclore au grand public. Actuellement, c’est un certain Guillermo Guiz qui se produit chaque mardi soir et présente son premier « one man show » intitulé « Guillermo Guiz a un bon fond ». Très honnêtement, je n’ai pu me faire une opinion sur son fond. Par contre, son humour est assez décapant, avec quelques très belles trouvailles. Guillermo parle un peu de tout et de rien, de ces situations de la vie quotidienne totalement loufoques, de la situation sociale du mâle célibataire … et, à titre d’exemple, des deux instincts qui tenaillent l’homme lorsqu’il sort « déchiré » à 6 heures du mat' d’une boite de nuit, je cite, « se nourrir ou se reproduire ... et parfois les deux en même temps ». C’est donc, par moment, un peu brut de décoffrage et un rien salace. Les oreilles délicates sont donc invitées à arriver entre 18 et 20 heures pour profiter des « happy hours » et boire deux cocktails pour le prix d’un seul. On est tout de suite un peu plus dans l’ambiance ! A ce propos, j’ai une préférence pour le Cosmopolitan. Mais cela n’engage évidemment que moi. Car, j’y reviens, le KOCC c’est aussi un café-restaurant offrant une carte variée, plutôt orientée « world fast food », où vous trouverez à côté de quelques plantureux burgers faits maison, des woks, des plats de pâtes ou des salades. Dans l’ensemble, les tarifs sont modérés puisqu’il vous est demandé entre 10 et 15 euros pour le spectacle (en fonction de la cote de l’artiste sur le marché de l’humour) tandis qu’un menu « entrée-plat-dessert » est facturé 25 euros. Le cadre est typé « new-yorkais » : petite salle d’une vingtaine de tables, murs en briques ou peints en noir, lumières tamisées à dominante de rouge. Petite particularité notoire, et pas des moindres : les artistes en représentation n’ont pas de loge. Ils arrivent donc généralement sur le coup de 19h30 et sirotent un verre au bar avant de monter sur scène. Vous aurez donc toute latitude de solliciter un autographe … ou un selfie (c’est plus tendance de nos jours). Personnellement, j’ai ainsi pu claquer la bise à Laurence Bibot (dont le café serré du jeudi matin sur la Première est plus sexy que le nespresso de Georges) et de boire un verre d’eau du robinet avec Dan GAGNON (bon, elle n’était pas distribuée par la SWDE … mais on est à Bruxelles, fieu ! - Attention : private joke pour ceux qui écoutent les pubs à la radio). Dan GAGNON, c’est vraiment un chouette type à l’accent « sirop d’érable » très agréable. Le gars est originaire de la Belle Province … on croirait même que c’est le frère à Céline. Son nouveau spectacle est encore en cours de rodage mais il est très plaisant dans l’ensemble. Sur un mode faussement autobiographique (c’est un peu le dénominateur commun des artistes pratiquant le « stand-up »), Dan traite de toutes les situations critiques de la vie d’un homme, de sa naissance, en passant par l’adolescence, puis l’accès à la paternité … et l’atterrissage final en maison de retraite. Mais, à titre personnel, mon meilleur moment au K.O.C.C. fut la dernière représentation de Mustapha El Atrassi, ce 5 mars 2015. Hélas pour vous, cher lecteur, c’était bien la « der des der » de sa tournée. Son dernier spectacle (bientôt disponible en DVD), c’est tout simplement une heure et trente minutes non-stop à se gondoler sur sa chaise … parfois jusqu’aux larmes. Mustapha, c’est un mélange de Jamel Debouzze et de Gad Elmaleh avec une dose de causticité en plus. Il dézingue à tout va … et il est du reste préférable de ne pas attirer son attention si vous êtes dans les premiers rangs, croyez-en mon expérience ! Je ne saurai trop vous conseiller de faire une recherche sur YouTube pour découvrir des extraits de tous ces artistes et de jeter un œil sur le site internet de l’établissement : www.kocc.be pour plus d’information. N’hésitez pas à me faire part de vos expériences si jamais vous allez y découvrir un artiste. A la prochaine, Frédéric MINNE
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