Le mot du bâtonnier

Bâtonnier

[caption id="attachment_778" align="alignnone" width="610" caption="Eric Lemmens"] width=[/caption]

Nous sommes tous de quelque part.  Ce quelque part, pour moi comme pour bon nombre d’entre nous, c’est Liège.  Et Liège vient, une fois encore, d’être meurtrie, blessée, déchirée au plus profond d’elle-même, touchée au cœur.  Je ne peux commencer ces quelques mots que vous lirez une semaine, jour pour jour, après ce drame, sans penser d’abord à tous ceux qui ont souffert, et qui souffrent encore aujourd’hui.  Je leur dédie mon propos, eux dont les plaies ne guériront que dans l’attention que chacun d’entre nous pourra leur porter.

A l’occasion du bicentenaire de notre barreau, je rappelais que nous nous inscrivons au cœur de la Ville, dans ce périmètre d’or où se trouve tout à la fois l’hôtel de Ville, le palais provincial, le palais de justice, et le point de convergence de tous les mouvements de la Cité et des communes alentours qui font ce que nous appelons communément « le Grand Liège ».

Notre barreau, qui compte au 1er décembre 948 avocats, est un acteur important, tant au plan économique que politique, c’est pourquoi je me réjouis de pouvoir, une fois encore, souligner la rapidité avec laquelle nous avons pu, en quelques heures seulement, réunir assez d’avocats bénévoles et volontaires pour tenir 3 jours durant les permanences d’aide aux victimes que notre Ville avait appelées de ses vœux.

Par ailleurs, j’aime que nous soyons au cœur de la Cité dans les moments difficiles, mais aussi dans les moments plus heureux, ou simplement plus enthousiastes.

Ce sont cet enthousiasme et cette mobilisation, au-delà de toute question partisane, qui ont permis à notre Ville de se relever petit à petit.

La gare Calatrava, qui en est le paradigme le plus éblouissant, mais le musée Curtius et demain sans doute le nouveau MAMAC, ne voient le jour que précisément parce que les citoyens que nous sommes manifestent leur soutien actif à ces projets qui, aux premiers jours, ressemblent pourtant à des rêves impossibles.

L’heure est venue de soulever une fois encore des montagnes et de soutenir la candidature de Liège à l’exposition internationale de 2017. L’avenir nous dira ce qu’il en adviendra, mais je n’aimerais pas me dire un jour que nous n’avons pas tout fait pour gagner cette confiance. Au-delà du symbole, c’est l’économie de la Ville, de la région et du pays qui peut en sortir gagnante, ne nous y trompons pas.

J’aime, vous l’aurez compris, que le barreau soit citoyen.

Enfin, il me faut dire un mot de ce qui, le temps qui passe n’y étant pas pour rien, est devenu un événement : nous avons un gouvernement de plein exercice.

Et nous savons que celui-ci, par la force du drame que nous avons traversé, mais aussi au départ de projets plus anciens, veut réformer la justice en profondeur.

Je pense que nous y sommes prêts, mais nous ne sommes pas prêts à n’importe quoi.

Les avocats sont aussi, avant tout, les gardiens actifs et vigilants de nos libertés publiques et individuelles, libertés que seule une justice juste et efficace est en mesure de préserver. Nous y serons attentifs, dans les Ordres locaux comme à l’OBFG.  Il est bon que chacun le sache, et que chacun de nous le dise.

Croyez, Madame et Messieurs les Bâtonniers, chers confrères, à mon entier dévouement.

Le Bâtonnier de l'Ordre,

Eric LEMMENS.

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