Meusinvest : un outil financier à la disposition des entreprises liégeoises

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Jean-Pierre Jacques (JPJ) : Quel est le rôle de Meusinvest dans le paysage économique liégeois ?

 
Gaëtan Servais, Directeur général de Meusinvest

Gaëtan Servais : Meusinvest propose des solutions de financement pour la création et la croissance de l’ensemble des PME liégeoises, qu’elles soient grandes ou petites et quel que soit leur secteur d’activité. Raison pour laquelle nous avons structuré et développé nos activités autour de nos différentes filiales. Chaque filiale dispose de ses compétences propres de manière à intervenir de manière optimale à tous les stades de la vie de des entreprises, depuis leur création, leur développement, jusqu'à leur transmission. Les différentes filiales de Meusinvest accompagnent les entreprises en croissance à tous les stades de leur activité en leur fournissant une aide financière appropriée, que ce soit en capital, en prêt ou en leasing. Nous sommes, en quelque sorte, pour les patrons de PME en recherche de financement, comme un couturier qui ferait des costumes sur mesure. En 2013, nous avons atteint un total d’investissement de 48 millions d’euros. Un montant historique dans la mesure où, il y a 5 ans d’ici, la moyenne annuelle des investissement était de 8 millions d’euros. Et cette année, alors qu’il reste encore trois mois d’activité, nous avons déjà atteint les 45 millions. Ce qui montre bien que la nouvelle dynamique et le positionnement stratégique de Meusinvest profitent à l’ensemble du tissu économique liégeois. Aujourd’hui, notre portefeuille compte un peu plus de 260 entreprises et représente, en moyens mobilisables, pas loin de 330 millions d’euros. On estime ainsi que plus de 5.500 emplois ont pu être consolidés grâce à nos différents types d’intervention. Notre volonté est de poursuivre cette dynamique en l’amplifiant, grâce, notamment, à la création de deux nouveaux fonds : le FICI (Fonds d’innovation et de croissance industrielle) issu des accords avec Arcelor/Mittal dont les moyens sont importants (50 millions d’euros) et Epimède, un tout nouveau fonds de croissance (20 millions d’euros) qui nous permettra de soutenir des sociétés technologiques en phase de forte croissance.

JPJ: Comment voyez-vous le développement de Liège dans les années à venir ?

Gaëtan Servais : Selon moi, le développement de Liège sera axé autour d’une série de pôles dans des secteurs économiques très diversifiés. Je pense notamment aux secteurs des biotechnologies, de la logistique, des start-up liées au monde du web ou encore au secteur de l’audiovisuel à travers le développement du Pôle Image de Liège. Je crois aussi que l’on va assister au développement des secteurs plus traditionnels à haute valeur ajoutée. Je pense ici à la mécanique, à la métallurgie (reverse metallurgy, nouvelles surfaces, aciers intelligents,…) et bien sûr, au secteur agroalimentaire (la fromagerie Regal, le whisky Belgian Owl, la Curtius,…). On peut aujourd’hui raisonnablement espérer que la région liégeoise, qui reste une des plus attractives et des plus dynamiques en Wallonie, sera prête lorsque l’on sortira de la crise économique que l’on traverse depuis 2008. Les grands projets actuels et le développement des PME que l’on observe au départ de Meusinvest, tendent à démontrer que la région liégeoise pourra profiter pleinement de la relance économique grâce au travail de fond que le milieu économique réalise depuis cinq ou six ans. Tout ceci devrait nous permettre de retrouver un solde net d’emplois créés positif.

JPJ : La Chapelle, lieu mythique liégeois, connaît une nouvelle vie, quel est l'objectif?

Gaëtan Servais : Nous avons souhaité réunir au sein d’une même lieu les porteurs de projets start-up parce qu’ils sont tous confrontés aux même enjeux en terme de développement. « La Chapelle » est donc un lieu qui propose à l’écosystème liégeois des start-up différents types d’accompagnements aussi complémentaires que diversifiés. Il y a d’abord, une fois par an (à l’automne), une phase d’accélération des projets (3 mois) qui est prise en charge par Nest’up en partenariat avec Meusinvest.Une fois sorties du programme Nest’up, les start-up se retrouvent avec une ébauche de business plan et de plan financier qui ne leur permet pas de pouvoir passer à l’étape du financement. Nous avons donc créé un « activateur » hébergé au sein de La Chapelle. Cet outil offre aux porteurs de projets un accompagnement de 12 mois réalisé par les experts de Cide-Socran sous la houlette de Ben Piquard, le directeur du MIC (Microsoft innovation center) qui a développé une méthodologie propre à cet outil. Cette phase d’activation est destinée aux entreprises innovantes tournées vers le web (mais pas seulement) en phase de validation de leur modèle économique et de leur positionnement marché. L’objectif est ici d’offrir un suivi qui permettra d’augmenter les chances de création et de financement d’entreprises.Une fois cette phase d’activation terminée, nous estimons que les start-up ou certaines d’entre-elles, devraient être dans les conditions pour chercher le financement nécessaire au développement et à la croissance de leur projet. Dès ce moment et de manière naturelle, Meusinvest via Start-Up Invest, sera « à la source » pour pouvoir intervenir. Enfin, La Chapelle, c’est aussi un business-center qui permet aux start-up de trouver des espaces du bureaux au cœur d’un système créatif et innovant. Ce schéma nous permet désormais d’avoir une vision globale et structurée. Il nous permet, surtout, de répondre aux besoins d’accompagnement exprimés par tous ces jeunes porteurs de projet.

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