Du juriste à l'écrivain, interview de Foulek Ringelheim

Interview

                  D.G.: Passer de juriste à écrivain, ça a été une métamorphose? Ou plutôt une libération de l’écrivain qui sommeillait en vous depuis longtemps? F.R.: Je crois qu’on tombe en littérature comme on tombe enceinte. La fécondation se fait par la lecture. L’écrivain et le lecteur forment un couple nécessaire ; l’acte littéraire a besoin du lecteur pour exister. Du reste, les écrivains sont souvent des lecteurs précoces. Voyez Sartre, par exemple, qui explique fort bien cela dans Les Mots. Depuis ma découverte enchantée de la comtesse de Ségur, j’ai vécu parmi les livres, je n’ai plus cessé de lire. Mais passer de la lecture à l’écriture n’a été pour moi ni simple ni naturel. J’en avais bien sûr très envie, mais je ne m’en sentais pas capable. On n’écrit pas un roman comme on écrit des conclusions ou un jugement, même s’il s’agit dans les deux cas, d’une certaine manière, de raconter une histoire. Le secret de l’écriture littéraire, outre l’imagination, c’est le style. Mes premières tentatives ne me paraissaient pas du tout probantes. Il me paraissait téméraire et outrecuidant de prétendre au talent d’un écrivain, de passer du statut d’écrivant à celui d’écrivain, pour reprendre la distinction de Roland Barthes. C’est pourquoi mon passage à l’acte s’est fait tardivement. Je suis passé de textes de réflexion sur la justice à des textes littéraires par à-coups,  par glissements successifs. D.G.: L’écriture judiciaire est-elle très éloignée de l’écriture littéraire ? Avez-vous dû lutter, parfois, contre une « déformation professionnelle », des réflexes de juriste dans votre façon d’écrire ? F.R.: Les métiers d’avocat et de magistrat sont certes des métiers d’écriture. On écrit beaucoup : des conclusions pour les uns, des jugements pour les autres. Il ne s’agit pas de textes littéraires, encore qu’il ne faille pas tout à fait l’exclure. Il est vrai que la déformation professionnelle nous guette, mais il y a des avocats et des magistrats qui ont le souci du bien écrire, qui veillent à éviter les lourdeurs du formalisme juridique, l’emphase, les obscurités de la langue judiciaire, le jargon. Il y a de beaux jugements méconnus qui sont comme des hommages à la littérature. Ce n’est pas un hasard si Stendhal avait un faible pour le code civil, modèle de concision et de clarté qui devrait inspirer la rédaction des conclusions et des jugements. On risque vite de tomber dans une déformation professionnelle et il faut combattre cette tendance. D’ailleurs, je pense à l’ouvrage de référence, "Le style des jugements"  que Pierre Mimin, magistrat français, a écrit naguère.  Un superbe livre que j’ai souvent consulté et que les gens de justice auraient grand intérêt à lire. Il montre que le style judiciaire n’est pas nécessairement irréductible ou incompatible avec le style judiciaire. Ce n’est pas un hasard non plus si l’on compte nombre de juristes qui se sont révélés de bons romanciers. width=

D.G.: Avant de publier des romans, vous écriviez déjà des analyses critiques sur la justice... F.R.: J’ai toujours eu plus de goût pour la réflexion sur le droit que pour le droit positif considéré comme une technique, un instrument de travail. J’étais plus intéressé par l’analyse de l’institution judiciaire et de son évolution, par la réflexion sur la fonction du juge dans la société, par les problèmes pénitentiaires. J’ai commencé par écrire des articles sur ces sujets, sur le fonctionnement du pouvoir judiciaire et sur l’idée de justice. J’ai fait cela quand j’étais au barreau et j’ai poursuivi après que je sois devenu magistrat. J’ai participé, dans les années 70, avec un collectif d’avocats, à la création d’une revue critique du droit et de la justice qui s’appelait Pro justitia où nous avons publié, entre autres, une interview de Sartre sur le concept problématique de justice populaire et une interview de Michel Foucault sur l’enfermement, la surveillance et la punition. Puis, dans les années 90, j’ai animé, avec les magistrats du syndicat de la magistrature, la revue Juger. Nous étions très critiques à l’égard de l’institution judiciaire, de sa structure napoléonienne, de son conservatisme, de ses archaïsmes, nous remettions en question les pesanteurs hiérarchiques, les restrictions excessives à la liberté d’expression des magistrats. C’étaient des activités extrêmement intéressantes mais qui me tenaient éloigné des projets littéraires auxquels je rêvais de plus en plus. Je me suis mis à publier des nouvelles dans le Journal des procès dont Philippe Toussaint était le rédacteur en chef. D.G.: C’est également la justice que vous dépeignez dans votre premier roman mais cette fois, à travers le prisme littéraire… F.R.: En effet, ce roman, Le juge Goth, raconte les vicissitudes d’un juge saisi par le ver rongeur du doute. Il se sent de plus en plus étranger aux devoirs de sa charge ; les règles de la profession lui apparaissent de plus en plus artificielles. Il ne se sent plus à sa place au sein de la confrérie judiciaire. Il se demande ce qu’il fait là. Il cesse peu à peu de croire à la possibilité même de rendre la justice, ce qui, pour un juge, est fâcheux. Ce n’est en aucun cas un roman à thèse. On sait que les romans à thèse sont généralement de mauvais romans. Mais on sait aussi bien que la fiction permet d’aller beaucoup plus loin, plus profondément dans la remise en question de l’ordre établi, qu’un essai ou une théorie. C’est ce que j’ai tenté de faire en mettant en scène ce juge théâtral et désespéré qui se rit de lui-même.               Le juge Goth, une fable judiciaire … « Qui est le juge Goth ? Le maître de cérémonie d’une justice transcendante ? Un ascète qui s’impose le silence et l’immobilité d’une statue de pierre ? Un solitaire qui attend la mort et, avant elle, l’excommunication ? Un  timide qui soudain actionne le levier de la machine à mots et se met à délirer en pleine audience ? Un magistrat excentrique qui dévoile la comédie judiciaire et l’hypocrisie sociale ? Le juge Goth est sans doute tout cela. Il est aussi Buster Keaton avec un maillet, l’arpenteur K avec un sablier, Charlot avec un thermomètre dans le fond de sa culotte. Un clown tragique, irrésistiblement drôle, terriblement banal, effroyablement lucide » (Jacques SOJCHER). D.G.: «Ces mots que je prononce devant vous sont les premiers et les derniers d'une carrière que je veux parfaitement plane, parfaitement, parfaitement lisse, régulière, équilatérale, sans bavure. Et muette. Quand j'aurai terminé ce préambule, j'entrerai dans la voix du silence. Je laisserai le silence pénétrer en moi comme l'eau de pluie dans la terre. On ne verra plus alors miroiter que l'infini chatoiement du droit… ». C’est par cette profession de foi que le juge Goth ouvre son audience inaugurale. S’agit-il de l’expression métaphorique du malaise d’une justice qui se veut désincarnée, une caricature du magistrat étriqué dans son devoir de réserve, dénué de toute fonction sociale, que vous avez voulu dénoncer ?

F.R.: Ernst Kantorowicz, dans son livre fameux, Les deux corps du roi, explique pourquoi le roi est une sorte d’agent double : il y a le personnage officiel du roi de droit divin, trônant en majesté dans sa toute puissance, lumineux, inaccessible, doté de toutes les vertus, et il y a, dissimulé à l’intérieur de ce personnage, la personne du roi, l’individu avec ses faiblesses et se turpitudes. On a beaucoup parlé de ce dédoublement à propos du président de la république française. Dans un autre registre, Diderot, dans son Paradoxe sur le comédien propose une analyse un peu similaire du comédien : celui-ci doit feindre d’éprouver les sentiments du personnage qu’il joue mais il doit s’interdire de les éprouver vraiment sous peine de jouer mal. Il en va de même pour le juge. Il y a l’image mythique du juge, incarnation de la loi, impartial, infaillible, intransigeant, tenant dans ses mains les destinées des justiciables, ne devant de comptes qu’à la loi, et à sa conscience. De sa bouche sort la vérité. Au début du XVIIIe siècle, le chancelier d’Aguesseau disait, s’adressant à une assemblée de magistrats : « Messieurs, vous êtes des dieux ».  Curieuse coïncidence : mon juge s’appelle Goth… Sous la robe, se tient l’homme ou la femme investi de la fonction de juger, avec ses qualités, ses travers, ses petitesses, ses désirs érotiques, ses excès, ses préjugés, ses choix idéologiques. C’est le paradoxe du juge. C’est ça le juge Goth. D.G.: Jusqu’à ce qu’il soit assailli par le doute… F.R.: Oui. Il y a le doute cartésien : une méthode. Il y a le doute judiciaire : il bénéficie à l’accusé. C’est une question de preuves. Le juge constatant qu’il subsiste un doute sur la culpabilité d’un prévenu, prononce son acquittement. Mais le doute ne l’atteint pas, il ne doute pas qu’il existe un doute, il ne doute pas de lui-même. Goth est un juge qui doute de tout, autant de lui-même que de la justice qu’il est chargé de rendre. D.G.: Finalement, il se révolte contre l’impuissance du système judiciaire, qui ne peut rien contre l’injustice sociale. Il « jette l’éponge » en déclarant qu’il ne pourra rien changer. Le juge Goth est-il cynique ou réaliste ? F.R.: Le juge Goth est au fond un anti-juge, comme on dit qu’il y a des antihéros. Il n’est plus dans son rôle de juge, il s’affranchit des contraintes de sa fonction, il a cessé de se prendre au sérieux, il tourne en dérision l’image traditionnelle du magistrat à laquelle les juges s’efforcent de se conformer. C’est un juge non conforme, une parodie de juge. Il laisse sa vie privée envahir l’exercice de ses fonctions. On peut y voir une déconstruction, voire une démolition du juge classique dont, par son comportement erratique, il fait éclater le paradoxe. A l’audience, il écrit son journal, il porte dans son fondement un thermomètre pour mesurer en permanence sa température et conserver son sang froid, il suspend son audience parce qu’il ne peut plus retenir son fou rire, il fume de l’opium en rédigeant un jugement, etc. Siégeant au pénal, il ressent un profond mal-être, il ne croit pas à l’efficacité de la justice pénale qui ne fait qu’entériner l’injustice sociale. Il jouit en principe d’un grand pouvoir et il se sent impuissant. Il est moins cynique qu’idéaliste. Le droit est par essence conservateur alors qu’il se sent une âme de réformateur. Il vit cette contradiction comme une imposture.

D.G.: Entre avoir « foi » en la justice ou jeter l’éponge, il n’y a pas de troisième voie? F.R.: Si le juge ne croit plus en ce qu’il fait, s’il pense n’être que l’instrument d’un ordre social  qu’il réprouve, s’il a le sentiment que le système pénal est dans une impasse et qu’il contribue à cet échec, s’il a la conviction que les condamnations qu’il prononcent ne règlent rien, alors il doit avoir l’honnêteté d’en tirer les conséquences et de se démettre. C’est ce que fait logiquement le juge Goth. Il caresse même l’idée de suicide mais préfère s’évader à Venise. Mais il ne faut pas oublier que Le juge Goth est un roman tragi-comique. De même que, dans un autre genre, mon deuxième roman : "La seconde vie d’Abram Potz". D.G.: Voyez-vous une évolution dans le statut social et déontologique du juge ? F.R.: Certainement. Au cours de ces vingt-cinq dernières années, la condition du juge a beaucoup évolué. Et je pense que l’action du syndicat de la magistrature a fortement contribué à cette évolution. Les rapports hiérarchiques, naguère extrêmement rigides se sont considérablement assoupli. Prenons la liberté d’expression des magistrats. Il n’y a pas si longtemps,  le magistrat invité à donner son opinion dans un journal, à participer à un débat public, à prendre la parole dans un colloque, même sur un sujet scientifique, se croyait tenu de demander l’autorisation de son président. Des juges ont été poursuivis disciplinairement et sanctionnés pour ne pas l’avoir fait. On faisait une interprétation abusive du devoir de réserve. Le juge ne pouvait ouvrir la bouche que pour dire le droit, après quoi il était condamné au silence. Aujourd’hui, on voit des magistrats sans cravate participer librement à des débats télévisés, écrire des libres opinions dans la presse. Jusqu’il y a peu, les magistrats étaient nommés en réalité par les partis politiques sur la base de quotas. Il était recommandé aux candidats à la magistrature de posséder, à côté de leur carte de la mutuelle la carte d’un parti politique ; les plus avisés en avaient deux. Mais il leur était interdit d’exprimer une quelconque opinion politique, sous prétexte d’impartialité, comme si le fait de dissimuler son opinion était un gage d’impartialité. Depuis la création du Conseil supérieur de la justice en 2000, les candidats doivent réussir un examen ou un concours ; les magistrats sont dès lors choisis en fonction de critères de connaissances et de compétence. Tout cela constitue une évolution positive. « Je lègue ma robe au théâtre national : puissent les comédiens en faire un meilleur usage que moi. Je lègue ma bibliothèque à mon coiffeur Mathieu Jacob, à charge pour lui de réciter sur ma tombe, chaque jour, à l’heure de l’angélus, pendant une année un article du code civil. Ma pipe, mes disques, mon service à thé et mes draps de lit, à ma femme de ménage Elvire Bondat, à charge pour elle de se souvenir de moi. Mon journal d’audience à la revue trimestrielle de jurisprudence criminelle. Ma table d’ébène au tailleur de pierre, à charge pour lui de graver sur ma tombe l’épitaphe que voici : Salut justiciable ! Salut et silence ! Ici, à jamais, siège le juge Goth Qui vécut plus mort que vif. Son audience est remise sine die. Silence, justiciable ! Ou il fait évacuer le cimetière ! » (« Le juge Goth », Foulek Ringelheim)

Edmond Picard, jurisconsulte de Race … D.G.: Dans un tout autre registre, qui est celui de l’essai, vous vous intéressez à une figure célèbre du monde judiciaire belge de la fin XIXe, début XXe: Edmond Picard. Avocat à la cour d’appel et à la Cour de cassation, bâtonnier, professeur de droit, écrivain, dramaturge, sénateur, journaliste, il a eu tous les honneurs. Pourtant c’est un autre aspect de sa personnalité que vous avez voulu étudier : son antisémitisme « enragé ». Comment avez-vous été amené à vous y intéresser ? F.R.: Par hasard. Dans les années 70, j’étais jeune avocat au barreau de Bruxelles. Je connaissais bien sûr le nom d’Edmond Picard, la figure la plus glorieuse du barreau au XIXè siècle – il est né en 1836 et mort en 1924 - le créateur des Pandectes belges, le fondateur du Journal des tribunaux, l’auteur du Manuel de l’avocat. On nous recommandait la lecture de son Paradoxe sur l’avocat. Son buste figurait dans le couloir de la cour de cassation. C’était tout. Un jour, chez un bouquiniste, je tombe sur un livre d’Edmond  Picard intitulé Synthèse de l’antisémitisme. Je pense d’abord qu’il s’agit d’une histoire de l’antisémitisme. En le feuilletant, je découvre un pamphlet antisémite et raciste d’une virulence extrême ; il y décrit les juifs comme des parasites sociaux, inassimilables, accapareurs des richesses nationales, vermine, sangsues infectant le sang aryen, corps étrangers mettant en péril la civilisation occidentale. Rien à envier à Edouard Drumont, le pape de l’antisémitisme français ou à Maurice Barrès. Mais ce n’est pas ma seule surprise : à côté de ce livre, il y en a d’autres – une véritable bibliographie - dans lesquels il expose les raisons « scientifiques », anthropologiques de la nécessaire haine du juif et il appelle les nations aryennes à la croisade contre l’influence juive, nous dirons une sorte de Jihad aryenne. En bon juriste il propose sa solution de la question juive – non pas finale mais tout de même radicale – qui passe par l’élimination de l’influence juive de la vie publique et qui constitue une préfiguration du statut du juif qui sera édicté quelques décennies plus tard par le régime de Vichy. On se demande souvent comment une nation de haute culture a pu sombrer dans l’extrême barbarie.  Cette interrogation a son pendant que soulève le cas Picard : Comment un homme cultivé, brillant, avocat illustre, se réclamant de l’humanisme, homme de lettres, dramaturge, professeur de droit (il enseignait un « droit racial»), de surcroît sénateur socialiste, comment a-t-il pu se faire le propagandiste d’une idéologie abjecte et imbécile qui, par un enchaînement fatal de causes et d’effets, mènera au génocide, même si Picard ne pouvait pas imaginer les conséquences lointaines du combat auquel il participait. On parle de la responsabilité des intellectuels. Parlons de la responsabilité morale d’un Picard. Comme l’écrit Pierre Gothot, l’horreur que nous inspire ceux qui ont poussé le combat loin au-delà des extrémités extrêmes ne doit pas masquer ou nous faire masquer, la faute de ceux qui, n’ayant pas vécu au temps du mal absolu, n’ont pu ni l’approuver ni se dresser contre lui. J’ajouterai qu’ils en avaient néanmoins préparé le terrain.

Une autre question me turlupinait : pourquoi ce silence sur l’œuvre antisémite de Picard ? Pourquoi dissimuler une œuvre à laquelle il a consacré trente ans de sa vie ? Par crainte d’entacher la mémoire d’une des plus illustres figures du panthéon judiciaire ? J’ai voulu briser ce silence. Beaucoup ont découvert avec stupeur la zone d’ombre qui entourait le grand homme. D.G.: N’était-ce pas « dans l’air du temps » à l’époque de se dire antisémite ? F.R.: Absolument. L’antipathie à l’égard des juifs était la chose la mieux partagée. Seulement, au tournant des années 1880, il s’est produit un changement fondamental dans la longue histoire de l’antisémitisme. L’antisémitisme a changé de nature. On est passé de l’antijudaïsme chrétien qui voyait surtout dans le juif le déicide, l’étranger errant de pays en pays, l’usurier Shylock, à l’antisémitisme racial qui considère les juifs comme une race inférieure, nuisible, venimeuse, parasitaire, menaçant la pureté et la pérennité de la race aryenne, supérieure et qu’il fallait éliminer. C’est précisément cet antisémitisme-là qui se retrouvera, exprimé avec les mêmes mots, les mêmes éructations, les mêmes références, dans le Mein Kampf de Hitler, rédigé en 1924. Cet antisémitisme-là c’est l’héritage que le XIXè siècle a laissé au XXè et ce siècle est allé au bout de la logique. L’antijudaïsme chrétien ne contestait nullement que les juifs fassent partie de l’humanité ; l’antisémitisme racial mettait les juifs hors l’humanité. Raoul Hilberg résume bien cette histoire : "Les missionnaires du christianisme avaient fini par dire en substance : « Vous n’avez pas le droit de vivre parmi nous si vous voulez rester juifs ». Après eux les dirigeants séculiers (Picard fut de ceux-là) avaient proclamé : « Vous n’avez pas le droit de vivre parmi nous ». Enfin les nazis allemands décrétèrent : « Vous n’avez pas le droit de vivre »." Propos recueillis par Déborah GOL  width=

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